En vue d’enrayer les problèmes liés à la sécurité routière et faire baisser le nombre d’accidents sur les routes, le gouvernement a dévoilé pas moins de dix-huit mesures. Et, pour lutter contre la mortalité routière notamment celle des deux roues motorisés – un accident mortel sur cinq implique un motard ou un conducteur de scooter – le port d’une tenue intégrale certifiée de la tête aux pieds, mais aussi l’allumage des feux antibrouillards même en dehors des périodes de faible visibilité, pourraient être rendus obligatoires à l’horizon 2019. En attendant, gros plan sur l’élément clé de la sécurité à moto : le casque moto.
Le casque, l’élément number one de la protection du motard
Que l’on soit le conducteur ou le passager d’une moto, le port du casque est un équipement obligatoire. Il l’est d’ailleurs, à l’image des gants et du gilet jaune. Bien entendu, il va de soi que ces éléments de sécurité doivent être homologués et répondre aux normes européennes en vigueur.
Alors que la plupart des équipements obligatoires, mais aussi ceux qui sont indispensables – à l’image du blouson, du pantalon et des bottes munies de protections renforcées notamment – présentent une longue durée de vie, le casque-lui, ne peut être porté s’il est endommagé. Quelle que soit la situation, il ne peut être porté s’il est détérioré. De ce fait, le casque moto doit donc être changé. Fort heureusement, de nombreuses compagnies d’assurances proposent une « garantie casque » qui prend alors en charge le remplacement du casque après une chute, un accident, un vol ou encore une détérioration. De quoi, assurer sa sécurité et celle de ses passagers – moyennant un supplément – en toute circonstance.
En parallèle, le montant maximal de l’indemnisation fixé alors par le contrat d’assurance peut être minimisé, voire nul, s’il s’avère que le casque n’était pas sur la tête ! À plus forte raison, que l’absence du port du casque pour le conducteur et/ou le passager est passible d’un retrait de trois points sur le permis de conduire, mais aussi est assujettie d’une amende forfaitaire de 135 euros. Et, les sanctions sont identiques si le casque n’est pas attaché.
Si l'on insiste autant sur le port d'un casque, c'est qu'il préserve des traumatismes crâniens et cérébraux voire peut éviter la mort en cas d'accident. En cas de chute, le casque protège donc la tête et le cou, minimisant alors la gravité des éventuelles blessures. Le casque amortit le choc contre le sol ou contre tout autre obstacle. Il protège également la tête de l'abrasion en cas de glissade. Ainsi, le risque de traumatismes crâniens diminue d’environ soixante-dix pour cent, le risque de mortalité baisse lui aussi d’environ quarante pour cent sans oublier que la durée et les frais d’hospitalisation sont eux aussi réduits. Porter un casque c'est aussi se protéger de l'environnement extérieur – vent, insectes, graviers – et réduire les nuisances sonores comme le bruit du moteur ou les courants d'air.
Les critères pour bien choisir son casque
Comme évoqué précédemment, le casque doit être homologué. La norme « NF S 72.305 » existe certes encore, quoi qu’obsolète mieux vaut lui préférer l'homologation européenne 22-50 bien plus précise. En effet, sur cette étiquette est indiqué après la lettre E un chiffre qui précise le pays d'homologation – 1 pour l’Allemagne, 2 pour la France, 3 pour l’Italie, 4 pour les Pays-Bas, 6 pour la Belgique ou encore 9 pour l’Espagne par exemple – ainsi qu’une lettre indiquant le type d'homologation. Il s’agit de la lettre « J » pour un casque homologué en tant que jet, la lettre « P » pour un casque homologué en tant qu'intégral ou les lettres « NP » pour un casque modulable.
Ensuite, en fonction de son usage, il convient d’opter pour l’un ou l’autre des modèles de casque. Les modèles « jet », légers et confortables sont à privilégier pour les scooters ou les mobylettes. Ils sont en effet adaptés aux vitesses les moins élevées. Les modèles « intégral » sont la référence en matière de protection avec une mentonnière rigide et solidaire de la calotte. C’est le système de sûreté idéal pour les usages sportifs et de hautes vitesses. Les modèles « cross-over », sont assez polyvalents pour autant qu’ils affichent les mentions NP ou J. En milieux périurbains, les modèles de casque « intégral » sont les plus adaptés. Les casques dits « adventure » pour combiner tous les terrains contrairement aux casques « tout-terrain » à réserver exclusivement pour les pilotes de cross et de tout-terrain qui ont un usage sportif et/ou de compétition de leur moto. Pour finir, les modèles « replica » restent des casques d’exception pour tous les compétiteurs en herbe.
Un casque doit ensuite être adapté au tour de tête. Selon sa morphologie, que l’on soit un homme ou une femme, il convient de le choisir avec soin. Pour cela, à l’essai, le casque ne doit pas faire mal au niveau du front ni des oreilles. Il doit serrer juste ce qu’il faut et opérer une légère pression sur les tempes et les joues. Pour autant, le casque doit faire corps avec la tête et ne pas bouger en cas de rotation de celle-ci. À l’image d’une paire de chaussures neuves qui se font au fil des pas, le casque se fera lui aussi au fil des kilomètres.
En fonction des modèles et des matériaux utilisés, le poids du casque peut différer. De ce fait, c’est un critère à prendre en compte et qui à son importance à plus forte raison lorsque la vitesse et élevée et qu’il faut faire face au vent. Là encore, il convient d’adapter le poids à sa morphologie.
Dernier point, la ventilation. Pour éviter de faire chauffer les neurones en été, mieux vaut opter pour un casque avec des systèmes de ventilation intégrés efficaces et qui n’augmentent pas les bruits parasites extérieurs. Après quel que soit son style et ses goûts, les marques rivalisent d’ingéniosité pour satisfaire toutes les envies en la matière.
Pour assurer sa sécurité et celle de son passager, il est donc primordial de porter un casque. Et, parce que les routes sont de plus en plus dangereuses, une nouvelle génération de casque va changer la donne en les rendant plus sûres pour les motards. En effet, aujourd’hui le casque moto peut être muni d’une caméra à l’arrière qui fait office de rétroviseur, d’un système de géolocalisation GPS qui s’affiche dans la visière notamment. Finalement, la moto de Jesse Mach dans la série Tonnerre mécanique n’était pas qu’une fiction ! Et, pour ceux qui doutent encore, même le gant de moto peut être connecté. L’ère de la technologie même s’il est décrié, fait de vrais miracles en matière de sécurité routière.