Dans le contexte de crise financière qui se mue en crise économique profonde, c’est la quatrième fois consécutivement que la banque Centrale agit sur son taux. En six mois il est ainsi passé de 4,25 % début octobre 2008 à 1.5 % aujourd’hui ! C’est donc un geste sans précédent qu’effectue actuellement la BCE d’autant qu’elle pourrait procéder à une nouvelle baisse courant de ce mois de mai 2009 faisant descendre ainsi son taux directeur à 1%. Cette situation serait inédite : depuis sa création en 1999, le principal taux de l’institution a toujours été supérieur ou égal à 2 %.
Le rachat de crédit est-il une bonne affaire ?
Cette volonté de baisses consécutives des taux est réelle et rebat les cartes pour le choix entre type de taux, alors dans ce nouveau jeu quel taux vaut il mieux choisir pour son rachat de crédit ? les taux révisables sont à nouveau très bas et risque de le rester sans doute quelques mois en raison des taux Euribor 1 mois et 3 mois qui servent d’indice de référence et de fixation aux taux variables, on peut donc être tenté de contracter un prêt à taux variable, car moins cher que les fixes. Déjà, plus de 90 % de nos banques partenaires ont baissé leur taux depuis décembre cela peut rendre l’espoir l’espoir aux ménages surendettés en quête d’une restructuration de crédits mais ont ils vraiment le choix entre taux fixe et taux révisable ?
Tout d’abord, cette réflexion ne concerne que les rachats de crédits assortis d’une prise de garantie réelle (hypothèque), car ceux que l’on qualifie de « conso-conso » sous forme de prêt personnel sans garanties réelles sont systématiquement proposés à taux fixes variant entre 6.5 % et 8 % en fonction de leur durée (maximum 12 ans – 144 mois). Seul les prêts hypothécaires ou les prêts cautionnés (caution hypothécaire) incluant un ou plusieurs encours immobiliers peuvent entrer dans cette réflexion de choix de taux. Maintenant est-il vraiment possible de faire un choix lorsque les établissements financiers ou banques spécialisées proposent en priorité des taux variables ou encore quand suivant le profil client il ne sera pas possible d’obtenir l’un ou l’autre ?
Si l’on a le choix ou le temps de choisir, car souvent les rachats sont fait dans une certaine urgence, aujourd’hui le taux variable est plus attractif qu’un taux fixe qui se situera dans les meilleurs des cas aux alentours de 5.5 % en restructuration. L’incertitude réside dans la possible remontée de l’un alors que l’autre a l’avantage d’être figé pour toute la durée du prêt ! Et même si les révisables comportent souvent des gardes fou, le seul souvenir des deux dernières années où l’on a vu leur remontée faire exploser le cap sur la durée ainsi que les mensualités, rend frileux bon nombre de clients ! Il faut avant toute chose raison garder et se rappeler qu’une renégociation peut en cacher une autre ! et que sans en arriver aux us et coutumes d’outre-manche (renégociation en moyenne tout les deux ans), regrouper ses crédits deviendra une opération de routine permettant de changer de type de taux facilement. Les banques d’ailleurs ne manquant pas d’imagination ont mis en place des hypothécaires pour les rachats de crédits qui sont initialement indexés sur des taux révisables et permettent ensuite de passer sans frais ni pénalités à taux fixes dans des délais assez rapides. Cette formule présente donc l’avantage de démarrer avec un taux plus faible (taux variable, souvent fixe la première année), donc un amortissement plus rapide, pour repasser en taux fixe dès que les indices de référence remontent. Néanmoins, Le Petit Poucet du Credit renouvelle ses recommandations de prudence pour les prêt à taux variable, et de rester vigilant sur les conditions de l’offre de crédit